Alcool, drogues, permis de conduire...

Publié le par 1maverick

Au 01 juillet prochain, les conducteurs français devront faire la preuve de possession d'un dispositif test d'alcoolémie. Cette obligation visant à prévenir la conduite en état d'ébriété plus ou moins avancé. Mais qu'en est-il pour ceux qui ont fait usage de drogues de toutes sorte ?
Bref, voilà encore un exemple où l'État outrepasse son rôle en voulant par la Loi modifier, changer certains, des, trop de comportements individuels. L'État veut ainsi " faire la pluie et le beau temps "
Non, seul l'individu lui-même et lui seul peut changer son propre comportement; car il s'agit bien d'une démarche strictement individuelle et non collective. Restant entendu que cette démarche ne deviendra collective que par la somme des actions personnelles.
Pour qu'individu modifie, change son comportement, il lui faut: 
- de l'éducation,
- de l'instruction, de la connaissance et de la culture,
- de l'intelligence et de la réflexion
- du bon sens, du bon sens commun,
- un sens aigu de la responsabilité tant individuel que collectif.
Ces différents points ne s'acquièrent que par l'éducation essentiellement familiale et l'instruction essentiellement scolaire. On se rend compte que l'État est et doit-être en dehors de tout cela.
Maintenant, il y a d'autres moyens ( scientifiques ) à mettre systématiquement pour lutter en amont contre des comportements passagers ou addictifs.
Il faut attaquer le mal à la racine en soumettant obligatoirement les candidats au permis de conduire à des examens médicaux et biologiques qui permettra au médecin agréé d'autoriser ou d'interdire toute candidature.

Information A :
" Contre-indications médicales à la conduite de véhicules
Cette liste de contre-indications figure dans la brochure « Le médecin et son patient conducteur » édité par l’association Prévention routière et le Conseil national de l’Ordre des médecins. Elle a été établi alors que l’arrêté du 21 décembre 2005 était encore en vigueur.

Ces affections sont les seules pour lesquelles une contre-indication ferme à la conduite est retenue :

- Insuffisance  cardiaque très sévère permanente stade IV,
- cardiomyopathie hypertrophique symptomatique,
- acuité visuelle inférieure à 5/10ème de loin, en utilisant les 2 yeux ensemble après correction optique ( lunettes, lentilles de contact, chirurgie, etc),
- rétrécissement majeur du champ visuel des deux yeux,
- blépharospasme incoercible ( fermeture permanente et incontrôlable des paupières),
- diplopie ( vision double) permanente qui ne peut être corrigée par aucune thérapeutique optique ou chirurgicale,
- instabilité chronique à l’origine de troubles graves de l’équilibre et de la coordination,
- dépendance avérée à l‘alcool ou aux drogues avec retentissement psychocomportemental et refus de traitement,
- somnolence excessive, persistante malgré le traitement, quelle qu’en soit la cause,
- démence très évoluée,
- trouble neurologique majeur ( ex : paralysie des deux membres supérieurs) sans possibilité de prothèse ou d’adaptation du véhicule),
- psychose aigue et chronique s’il existe des manifestations cliniques pouvant interférer avec la conduite automobile. ".


Information B :
" Consommation d’alcool ou de stupéfiants : l’analyse des cheveux retrace l’histoire de l’addiction dans le temps !
Publié le 9 juin 2012 par Marie-Thérèse Giorgio
Dans le cadre de la restitution du permis de conduire, l’Allemagne et l’Italie utilisent depuis plusieurs années l’analyse des cheveux, pour distinguer les consommateurs de stupéfiants et les personnes sevrées.
Actuellement en France, pour la restitution du  permis de conduire, suite à une suspension pour conduite sous l’emprise des stupéfiants, des résultats d’une analyse de sang ou d’urine doivent être présentés lors de la visite médicale.
Les limites de ces examens sont bien connues : une absence de stupéfiants dans le sang indique que le conducteur n’a pas utilisé des stupéfiants dans les 24 heures précédentes, tandis qu’ une absence de stupéfiants dans les urines témoigne que le conducteur n’a pas consommé dans les 2 à 4 derniers jours de la cocaïne, des amphétamines, des opiacés ou même du cannabis si c’est un consommateur occasionnel.

C’est seulement l’analyse des cheveux qui permet d’attester qu’un conducteur n’a pas consommé des stupéfiants depuis le moment de la suspension de son permis de conduire, par exemple.
Une analyse d’urine caractérise un usage ponctuel, alors que les cheveux témoignent d’une consommation répétée.
Aux Etats-Unis, en Allemagne ou en France, l’expertise toxicologiques à partir des cheveux est reconnue par les tribunaux.

En effet les cheveux en croissance incorporent les substances présentes dans le sang et la sueur et constituent  donc un véritable calendrier rétrospectif de la consommation d’alcool ou de stupéfiants. Les cheveux poussent d’1 cm par mois et leur analyse, cm par cm, retrace l’histoire de la consommation dans le temps : l’étude du cheveu situé le plus près de la racine reflète l’exposition la plus récente, alors que l’étude du cheveu vers la pointe témoigne de l’exposition la plus ancienne.

Cette analyse dans les cheveux est reconnue par la justice, c’est une méthode non invasive, il suffit d’obtenir une mèche de cheveux, qui peut être conservée à température ambiante, la mesure est cumulative et le risque de faux positifs est théoriquement nul.
Une mèche de 80 cheveux ( taille d’un crayon à papier)  est prélevée au niveau du vertex, coupée, le plus près possible du cuir chevelu,  au ciseau ( et non arrachée). Elle est conservée dans une enveloppe ou un tube sec, à température ambiante.
Tout traitement des cheveux, décoloration, permanente, lissage, baisse les concentrations des molécules incorporées. Dans ces cas là, d’autres poils peuvent être prélevés ( axillaire, pubien, thoraciques).

Dans les cheveux, les substances mères sont présentes à dose plus élevées que celles de leurs métabolites, alors que dans les urines, les métabolites sont présents à dose plus élevées que la substance mère.
Dans les cheveux on peut donc faire la différence entre 2 substances qui auraient les mêmes métabolites.
Avant d’être analysé, les cheveux prélevés sont décontaminés par lavage puisque les substances fumées ( cannabis, crack, héroïne) peuvent se déposer par voie passive chez une personne qui n’a pas consommé de drogues.

Marqueurs pour les stupéfiants dans les cheveux

C’est un Test Elisa qui est utilisé pour réaliser ces dosages  des opiacés-cocaine, amphétamines, cannabis
Seuils de positivité recommandés par la Society of hair testing

Heroïne : 0,2 ng/mg de 6-acétylmorphine
Cocaïne : 0,5 ng/mg de cocaine
Amphétamine, MDMA : 0,2 ng/mg pour chaque composé
Cannabis : 0,1 ng/mg de THC
0,2 pg/mg  de THC-COOH
Marqueur de l’alcool dans les cheveux

On peut également doser un marqueur de l’éthanol dans les cheveux :
l’éthyl glucuronide présent au delà de 30 pg/mg dans les cheveux témoigne d’une consommation excessive d’alcool, en particulier pour une quantité supérieure à 60 gr par jour.
Contrairement aux marqueurs sanguins classiques, VGM et GammaGT, l’éthyl glucuronide est très spécifique de l’alcool et n’est pas influencé par la prise de médicaments.
Ces tests peuvent être utilisés pour mettre en évidence une consommation excessive d’alcool mais pas une abstinence ou une consommation modérée

Sécurité routière : l’analyse des cheveux est prévue dans le code de la route

L’analyse des cheveux est prévue par le décret n 2003-293 du 31mars 2003 relatif à la sécurité routière.

Article 221-3 du Code de la route
« -Le préfet soumet à des analyses ou à des examens médicaux, cliniques et biologiques, notamment salivaires et capillaires :
1° Tout conducteur ou accompagnateur d’un élève conducteur auquel est imputable l’une des infractions prévues par les articles L. 234-1, L. 234-8, L. 235-1 et L. 235-3 ;… »
c’est à dire conduite sous l’emprise de l’alcool ou des stupéfiants.
L’analyse segmentaire des cheveux présente des avantages par rapport aux analyses traditionnelles  : analyses urinaires pour les stupéfiants, tests sanguins classiques pour l’alcool  Cette analyse est un outil important pour la justice, les médecins, pour suivre l’évolution d’une toxicomanie.

A l’occasion des visites médicales à la commission médicale des permis de conduire, il serait intéressant de procéder comme en Allemagne et en Italie, et exiger une analyse des cheveux pour restituer le permis à un conducteur qui a conduit sous l’emprise des stupéfiants,  puisque seule cette analyse témoigne de l’abstinence au long cours. Par ailleurs pour les conducteurs qui ont conduit sous l’emprise de l’alcool, les taux de GammaGT et VGM sont parfois augmentés alors que les conducteurs prétendent ne plus consommer d’alcool, le taux de CDT n’est pas toujours très probant, l’analyse des cheveux permettrait donc de lever le doute… ".

Référence :
 lien: http://www.visite-medicale-permis-de-conduire.org 

Publié dans Société

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